L’histoire du vitrail

Si le travail du verre a des origines plus anciennes, le vitrail se développe au cours du Moyen-Âge. À cette époque, l’usage des tiges de plomb n’est toutefois pas encore connu, et on se sert plutôt de découpages de marbre, de bois, de pierre ou de stuc pour assembler les œuvres.

La France connaît une production de vitraux particulièrement fertile au cours du XII^e siècle. Parmi les plus connus et anciens, on trouve la Crucifixion de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, en Poitou-Charentes. Toutefois, bien que quelques-unes de ces œuvres antiques aient résisté au passage du temps, peu d’entre elles se retrouvent toujours à leur emplacement d’origine.

Le XIII^e siècle marque le début de la réalisation de vitraux gothiques. Le vitrail s’allie alors à l’architecture et à la peinture, afin d’atteindre une qualité inégalée. On se consacre principalement à la décoration de bâtiments religieux, dont des cathédrales, symboles mêmes de l’architecture gothique.

La Renaissance marque également un tournant dans l’histoire du vitrail, puisque c’est à cette époque que de nombreux procédés techniques apparaissent ou se développent davantage, notamment la gravure du verre, la coupe au diamant et l’introduction de l’émail, couche brillante de couleur.

Vers 1530, le vitrail connaît une période difficile, notamment en raison des problèmes économiques et des guerres de religion. Il revient en force plusieurs siècles plus tard, puis amorce son entrée dans le monde moderne. Petit à petit, le vitrail se dissocie des arts sacrés et apparaît dans les résidences et les lieux publics. Il devient également plus accessible aux artistes qui souhaitent s’y consacrer.